Après un dynamisme constaté lors du premier trimestre, particulièrement les deux premiers mois de l’année, avec une hausse de près de 30% des transactions (une croissance qui concerne plus le segment des logements sociaux) en comparaison avec la même période de 2020, les professionnels du secteur craignent une rechute lors du deuxième semestre de l’année due également à la fin des avantages fiscaux accordés sur les droits d’enregistrement. Ces avantages sont valables jusqu’au 30 juin 2021. Les professionnels du secteur souhaitent que le ministère des Finances prolonge la validité de ces avantages jusqu’à la fin de l’année 2021. Le plus grand avantage fiscal est la réduction de 50% sur les droits d’enregistrement au profit des acquéreurs.

Dans le secteur de l’immobilier, longtemps considéré comme locomotive de l’économie nationale, le manque de visibilité est flagrant. Non seulement à cause d’une relance économique qui tarde à pointer, mais aussi à cause des échéances électorales qui auront lieu au cours du deuxième semestre de l’année et qui engendreront un arrêt des budgets et la suspension des paiements des factures dans le cadre des marchés publics.

Obstacles à la reprise
Le secteur de l’immobilier bat de l’aile depuis plusieurs années. L’avènement de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid- 19 l’a négativement impacté. Mais il a bénéficié en 2020 et 2021 de quelques mesures fiscales pour redynamiser le marché. Des mesures qui ne durent pas longtemps. L’impact négatif de la crise sanitaire sur le secteur de l’habitat, qui emploie à lui seul 1 million de personnes et contribue à hauteur de 6,5% au PIB national, s’est traduit par un arrêt forcé de l’activité durant les premiers mois du confinement et une baisse de 17,36% de la production et de 44% des mises en chantiers sans parler de la perte de 9.000 emplois et une dépréciation des crédits alloués dans ce sens.

Les efforts engagés par le département de l’habitat en concertation avec l’ensemble des acteurs ont permis de garantir au mieux la reprise d’activité dès le mois de juin 2020. La tutelle se penche actuellement sur l’élaboration d’une nouvelle vision qui englobe l’élargissement de la superficie, la promotion du segment locatif et le bon déploiement de la VEFA (la vente en l’état futur d’achèvement).

Autre obstacle à la reprise du secteur, l’adaptation de l’offre et de la demande. Dans le gros des cas, la demande est exprimée pour des logements situés autour de 320.000 dirhams dans les grandes villes notamment. Or, le prix du foncier et les taux d’intérêts appliqués à la promotion immobilière ne peuvent permette d’atteindre cet objectif, se plaignent les promoteurs immobiliers. La relance véritable du secteur est tributaire de mesures d’encouragement et d’incitation à même de redynamiser la demande et d’y adapter une offre existante en termes de prix et de superficie.

source: MarocHebdo